Les Samson, orfèvres virtuoses à Toulouse

Louis II Samson, aiguière, 1763

Notice biographique réalisée pour le dictionnaire AKL, volume 101 en 2019. Famille d’orrfèvre connue pour ses aiguières des style rocaille, qui oeuvra aux générations suivantes en orfèvrerie religieuse

Samson, France, famille d’orfèvres français exerçant à Toulouse du XVIIe au XIXe siècle. La dynastie comprend Antoine, son frère François, Joachim (fils d’Antoine); les fils de Joachim: Louis aîné (dit Louis Ier) et Louis cadet (dit Louis II); Barthélemy (fils de Louis Ier);Louis III (fils de Louis II), Louis Samson-Laborde (petit fils de Louis II par une fille) et Louis IV (fils de Louis III) Au XVIIIe siècle, la famille adopte le style rocailles qu’elle prolonge avec succès au-delà des années 1770. Au XIXe siècle, elle est réputée pour l’orfèvrerie religieuse.

Exposition: 1988, Toulouse, Musée Paul-Dupuy, Orfèvrerie toulousaine au XVIIIe siècle.

J.Thuile, « Les Samson, orfèvres-jurés de Toulouse », Art de France, 1964(4)140-151. J.Thuile, L’Orfèvrerie en Languedoc du XIIe au XVIIIe siècle, Montpellier, 1966-1968, t.2: Généralité de Toulouse, Répertoire des Orfèvres, 3 t., S-Z, Schmied, Paris, 1969. É.de Sevin, « L’orfèvrerie toulousaine: les Samson », Connaissance des arts,1988(441)142-151. M.-A. Robin, L’Orfèvrerie religieuse au XVIIIe siècle à Toulouse. L’atelier des Samson: Louis II Samson, Barthélemy Samson, Louis III Samson (Bruno Tollon et Y. Bruand dir.), Mémoire maîtrise en Histoire de l’Art, Université Toulouse 2, 1993, 2 vol. C.Aliquot, « L’orfèvrerie religieuse toulousaine au XIXe siècle: les Samson », Revue de Comminges, 2001(CXVII)397-418. C.Aliquot, Les Samson et les Favier dans le renouveau de l’orfèvrerie religieuse au XIXe siècle à Toulouse et ailleurs, chez l’auteur, 2014.

Samson, Antoine, orfèvre français reçu en 1650 à Toulouse, *vers 1614, †1668.

Fils de Mathurin Samson (†1637), jardinier du duc de Ventadour, et Perrine Blay. En 1637, à son décès, Mathurin, déjà veuf, laisse cinq enfants: Louis, l’aîné, maître coffretier ou bahutier, Antoine « compagnon orfèvre », puis Jean, apprenti gantier et parfumeur, François et Françoise. Le 2.12.1637, Antoine abandonne une plainte contre l’orfèvre Guillaume Rafanel. Le 10.7.1748, il est encore désigné comme compagnon orfèvre au service de Guillermy dans un acte (Arch. dép. Haute-Garonne, 3E 6174). En 1650, il épouse Catherine Masse (*1620, †20.1.1683), fille de l’orfèvre Guillaume Ier, et obtient la maîtrise. Ils ont au moins cinq enfants entre 1651 et 1661, dont l’orfèvre Joachim S. Le 21.1.1656, il est élu 3e garde des orfèvres. Quelques commandes sont connues par les archives: en 1652, il reçoit commande d’Etienne de Rességuier, secrétaire en la chancellerie du Languedoc pour un bassin rond, deux bassins ovales, une aiguière couverte, deux flambeaux et une salière carrée, le tout armorié et achevé au 30.12.1653 (Arch. dép. Haute-Garonne, 3E 313). Le 20.2.1659, il reçoit commande par la confrérie du Mont-Carmel d’un « sceptre d’argent fin pour l’image N.D. qu’est dans la chapelle dite du Saint Scapulaire du Mont-Carmel », dans l’église du couvent des Carmes de Toulouse, achevée au 25.04 (3E 1715).

J.Thuile, « Les Samson, orfèvres-jurés de Toulouse », Art de France, 1964(4)140-151. J.Thuile, L’Orfèvrerie en Languedoc du XIIe au XVIIIe siècle, Montpellier, 1966-1968, t.2: Généralité de Toulouse, Répertoire des Orfèvres, 3 t., S-Z, Schmied, Paris, 1969.

Samson, François, orfèvre français, *av. 1637, † ap. 1650.

Fils de Mathurin Samson (†1637), jardinier du duc de Ventadour, et Perrine Blay. En 1637, A son décès, Mathurin, déjà veuf, laisse cinq enfants: Louis, l’aîné, maître coffretier ou bahutier, Antoine « compagnon orfèvre », puis Jean, apprenti gantier et parfumeur, François et Françoise. En 1644, François est désigné comme compagnon orfèvre dans un acte, et en 1650 de « marchand orfèvre ». L’historien J.Thuile ne l’a pas trouvé parmi les maîtres orfèvres de la jurande de Toulouse.

J.Thuile, « Les Samson, orfèvres-jurés de Toulouse », Art de France, 1964(4)140-151. J.Thuile, L’Orfèvrerie en Languedoc du XIIe au XVIIIe siècle, Montpellier, 1966-1968, t.2: Généralité de Toulouse, Répertoire des Orfèvres, 3 t., S-Z, Schmied, Paris, 1969.

Samson, Joachim, orfèvre français reçu en 1683 à Toulouse, *13.8.1658 Toulouse, †7.12.1732 Toulouse.

Poinçon: I SAM SON sur trois lignes . Fils d’Antoine Samson, père de Louis Ier (dit aîné) et de Louis II (dit cadet). Né rue des Balances, il a pour parrain le graveur Joachim Séguenot. Entre 1670-1677, il fait son apprentissage chez Jean-Saint-Raymond (contrat du 4.7.1671). Le 7.7.1683, il est reçu maître. Marié avec Marie Aymée Hubert, sœur d’horloger (*30.5.1664 Toulouse, paroisse du Taur, †9.8.1692), il a au moins sept enfants entre 1684 et 1692 dont Germaine (*1684, épouse de l’orfèvre Pierre Martin), Philippe (*1691, filleule de l’orfèvre Louis Masse, épouse de l’orfèvre Antoine Brondes) et l’orfèvre Louis Ier Samson dit aîné (*1692). Le 16.7.1695, Joachim épouse Marie Sorda dont il a au moins 13 enfants entre 1697 et 1716 parmi lesquels l’orfèvre Louis II Samson (*1710) dit cadet. En 1689, 1698, 1699, 1715, 1720, il est élu garde des orfèvres. Entre 1689 et 1722, avec ses confrères, il est en lutte contre les officiers de la Monnaie souhaitant accroître l’autorité royale au détriment des libertés communales. Il prend en apprentissage Jean Bellanger (1683), Antoine Groen (1692). Les 27.4-28.6.1700, il est concerné par une plainte d’Anne Lafaurie épouse de Mathieu de Cominhan, contre Jacques Rousse dit Lautrec pour vol, l’orfèvre étant en situation de recel. La sentence donne respectivement pendaison pour le voleur et restitution des biens par l’orfèvre (Arch. mun. Toulouse, FF 744/1, liasse 10). Jusqu’en 1726, il assiste aux assemblées des orfèvres. Le 25.3.1728, il teste, indisposé et attaqué par une paralysie. Le 28.12.1731, il démissionne en faveur de son fils Louis II. Le 7.12.1732, il décède et est inhumé le 8 aux Jacobins.

ORFÈVRERIE: Barrancoueu, église Saint-Martin, reliquaire en forme de ciboire, 1683-1688 (classé monument historique)  et coffre aux saintes huiles, 1683. Cadéac, église Saint-Félix, reliquaire, 1714. Cesseras, église Saint-Geniès, boîte aux saintes huiles, 1698-1704. Collections particulières: petit plateau à cinq contours gravé d’armoiries comtales écartelées, 1744-1752 (vente hôtel des ventes de Monte-Carlo, Monaco, 28.11.2015, Thuile, L’Orfèvrerie du Languedoc). Objet attribués: cafetière tripode à armoiries de marquis sur le côté, au poinçon I SANSON, date inconnue, 809 g. (vente Piasa, Paris, 18.6.2002).

Samson, Louis (dit Louis aîné ou Louis Ier), orfèvre français reçu en 1715 à Toulouse, *21.6.1692 Toulouse, paroisse de la Dalbade, †1752).

Poinçon: L SAM SON, sur trois lignes, une fleur de lys en dessous. Fils de Joachim S et Marie Aymée Hubert. Il est formé par son père, avec son jeune frère Louis II. Le 18.9.1715, il est reçu maître. Il est désigné de son vivant de Samson aîné pour le distinguer de son frère cadet. Son chef-d’œuvre est « un porte-ouille à pans ». Le 13.7.1717, il épouse Jeanne Françoise Barrau (*2.8.1762, Toulouse, inhumée aux Jacobins), fille du maître orfèvre décédé Guillaume Barrau, qui apporte en dot la boutique et les outils de son père. Ils ont au moins 13 enfants entre 1718 et 1734, dont Marie (*23.9.1725, épouse de l’orfèvre Jean-Bapriste Descotte), et l’orfèvre, Barthelemy S. (*1728). En 1723, 1729, 1744, il est garde des orfèvres. Il prend en apprentissage: Antoine Badée (1717), François Descomps (1724), Louis Poujol (1733), Antoine Descuns (1739), François Lacène (1744). Le 10.9.1749, dans un inventaire après faillite et décès du maître Pierre Bécane, figurent deux tasses et un « étui à [é]ponge » portant son poinçon. Le 9.1.1752, il reçoit commande de huit médailles pour 400 livres par une confrérie de pénitents (Bulletin de la Société archéologique du Midi de la France, 26.1.1912). Parmi ses œuvres s’il faut admirer la virtuosité d’une cueillère à olives, le motif de reperçage comprenant les armoiries (Toulouse, Musée Paul-Dupuy).

ORFÈVRERIE: Orgibet, calice, 1779 (classé monument historique, 29.12.1983). Toulouse, Musée Paul-Dupuy, cuiller à olives aux armes de Paul-Arnaud de Benque dans le repercé, 1730-1738, 130 g. (L’Olifant, 1992(2)13).

Collections particulières: flambeaux d’une paire, 1724 (Thuile, 1969). Cuiller à olives armoriée, 1730-1738, 170 g. (Thuile, t.2; exp. 1988). Cuiller à ragoût monogrammée AMA aux armes de la famille Vayrac, 1753-1754 (vente Tajan, Paris, 3.7.2002). Petit plateau armorié, 1738-1744 (coll. R.Jourdan-Barry en 1968, v. Thuile, 1964). Boule à savon, sans date connue (vente Adda, v. Thuile, 1969).

Exposition : 1988, Toulouse, Musée Paul-Dupuy, Orfèvrerie toulousaine au XVIIIe siècle. 2000, Toulouse, Musée Paul-Dupuy, Dix ans d’enrichissement.

Samson, Louis (dit cadet ou II), orfèvre français reçu en 1731 à Toulouse, *30.11.1710 Toulouse, †25.1.1781 Toulouse.

Poinçon: L SAM/SON, sur trois lignes, rose en dessous. Petit poinçon: LS, grain de remède, rose en dessous, lys au-dessus. Fils de Joachim S et Marie Sorda, il est baptisé le 4.12.1710 à la Dalbade. Il est formé par son père, avec son frère aîné Louis Ier. Le 26.7.1724, son père atteste de sa formation chez lui comme obligé sans salaire et non comme apprenti, comme y sont autorisés les fils de maîtres. Le 28.12.1731, il est reçu maître orfèvre et est désigné de son vivant de Samson cadet pour le distinguer de son frère aîné. Le 28.7.1733, il épouse Marguerite Claire Lasalle (†13.1.1738 Toulouse) fille d’aubergiste. Veuf, il épouse le 29.1.1739, Jacquette Colombe Souvielle (†8.2.1741 Toulouse) fille de tailleur d’habits, puis en 1741 Jeanne Marie Fraissinet. Seuls des enfants de la 3e union survivent, parmi lesquels l’orfèvre Louis III, Marie (épouse de l’orfèvre Raymond Vinsac), et Jeanne Marie (épouse Laborde, mère de l’orfèvre Louis Samson-Laborde). Élève de dessin du peintre Antoine Rivalz, « Samson cadet » fait partie des premiers membres de la société des Beaux-Arts de Toulouse établie par le conseil de ville en 1745, comme ciseleur dans la catégorie des graveurs. En 1734 et 1773, il est garde des orfèvres. Il prend en apprentissage Marc Lalanne (1645), Bertrand Lortet (1751), Guillaume Daux (1764), Antoine Gailhard (1771), Bernard-Roc Daurio (1777), Pierre Castel (1778) et signe des certificats aux compagnons Antonin Coste, Jean Albiguié, Jean Vieusseux (1735), Nicolas Lasnier (1750). Mort le 25.1.1781, l’orfèvre est enterré le 26 paroisse de la Dalbade. Par testaments des 5.7.1765 et 16.11.1776, il fait son héritière universelle sa femme et lègue à son fils Louis (III) ses modèles, dessins et ce qui se trouve dans son cabinet au décès de sa veuve ou à remettre à son fils avant si elle le souhaite, ce qu’elle fait. Louis II Samson fait partie des plus grands orfèvres français du style rocaille notamment pour ses aiguières, bassins et écuelles. Parmi les œuvres connues par les archives, Samson cadet fabrique six chandeliers de bronze doré pour les religieuses de la Visitation de Bayonne. En 1774, les consuls de Gagnac et Fenouillet lui commandent une croix d’argent pour l’église de Fenouillet. Parmi les œuvres conservées, les aiguières sont les plus spectaculaires dans la production française. On trouve encore en mains privées ou publiques un vaste éventail d’objets et de modèles d’orfèvrerie civile comme religieuse, à son poinçon, attestant de l’importance de l’atelier : aiguière, calice, couvert, croix processionnelle, cuiller à saupoudrer, écuelles couverte avec présentoir et des prises très élégantes (notamment des séries de choux), flambeau déclinés suivant plusieurs modèles et pour plusieurs usages (du candélabre au flambeau, petit flambeau de toilette ou bougeoir à main), jatte, paires de mouchettes et leurs plateaux, moutardier, ostensoir, porte-huilier, salière, sucrier, verseuse avec ou sans pieds. Les commanditaires privés identifiés par des armoiries (en général d’une gravure de belle qualité) proviennent pour beaucoup de la noblesse toulousaine ou provinciale dépassant parfois le sud-ouest de la France. Citons chronologiquement l’aiguière à armes de cardinal de 1763 (coll. M.Paulme, vente Paris, 18.4.1923; Thuile, 1969), une aiguière aux armes du marquis de Sassenage, 1763 (Boston), une paire de flambeaux aux armes d’alliance des Rouvairollis et de Champflour produits l’année de leur mariage à Mirepoix, en 1763 (v. Kugel, 2005), une aiguière aux armes des Mengaud de Lattage et Dalmas de Boissière, 1763 (coll. Demidoff, ventes Palais San Donato, Florence, 15.3.1880; Fraysse & associés, Paris, 9.11.2011), une série de flambeaux avec quelques bras de lumière, aux armoiries comtales des Portets, 1769 (ventes Chassaing, Toulouse, 5.6.1991; Ader, Drouot, 3.12.1990 ; Christie’s, New York, 18.10.1995), l’écuelle couverte et son présentoir aux armes des Gardès, 1771 (vente Rouillac, Vendôme, 8.6.2008), les flambeaux aux armes des Clausade-Saint-Amarand, 1776 (coll. Pimpin-Guernon, Marseille; Thuile, t.3, 1969; exp. 1988), Aiguière et bassin aux armes des Teynier et Lombrail, 1776-1777 (ex coll. R. et P.Jourdan-Barry, vente Sotheby’s, 18.4.2012). Une série d’orfèvrerie religieuse au poinçon de l’orfèvre est protégée au titre des « monuments historiques ».

ORFÈVRERIE: Boston, Museum of Fine Arts, aiguière aux armes du marquis de Sassenage, 1763. Castelnaudary, église Saint-François, ostensoir de vermeil, 1762 (classé monument historique, Art de France, 1968). Cesseras, église Saint-Geniès, croix de procession, 1764. Montaillou, calice, 1775 (monument historique). Montréal (Aude), église, calice, 1772 (monument historique). Paris, MAD, aiguière et bassin, 1759-1763. Toulouse, Musée Paul-Dupuy, huilier, 1764-1765; huilier, 1773-1774.

Expositions: 1926, Paris, Musée des Arts décoratifs, Orfèvrerie franç. civile du XVIe au début du XIXe siècle; Paris, MAD, 1936, Orfèvrerie française civile de province du XVIe au XVIIIe siècle. 1938, New York, Metrop. Mus., Three c. of French domestic silver; 1956, Detroit Institute of art, French taste in the 18th century. 1988, Toulouse, Musée Paul-Dupuy, Orfèvrerie française au XVIIIe siècle; 1990, Philadelphia, Museum of Art, French 18th century silver from the collection of Rodolphe and Williamine Meyer de Schauensee.

Bibliographie : H.Nocq, P.Alfassa, J.Guérin, Orfèvrerie civile française du XVIe siècle au début du XIXe siècle, Paris, 1926-1927. S.Brault, Y.Bottineau, L’Orfèvrerie française du XVIIIe siècle, 1959. F.Dennis, Three centuries of French domestic silver. Its makers & its marks, 1960, New York, Metropolitan Museum of Arts. G.Mabille, Orfèvrerie française des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Catalogue raisonné des collections du Musée des Arts décoratifs et du Musée Nissim de Camondo, 1984. H.Müller, The Thyssen-Bornemisza collection. European silver, Londres, 1986, n° 29, 61-68. A.D.Janssens et A.de Charrette, L’Orfèvrerie et le sucre du XVIIe au XXe siècles en Belgique et en Belgique, 1995. J.Kugel, Orfèvrerie française. La Collection Jourdan-Barry, Florence, Fiorepubblicità, 2005.

Production : Collections particulières: moutardier et présentoir, 1738-1740, 445 g. (vente Sotheby’s, Paris, 3.5.2016). Paire de flambeaux, 1751, 1080 g. (vente Chassaing-Rivet, Toulouse, 27.6.1989). Paire de flambeaux, 1756, 1080 g. (vente Toulouse, 6.11.1985). Paire de flambeaux, 1756-1760, 1370 g. (vente Artcurial, Toulouse, 5.4.2006). Jatte, 1756-1757, 577 g. (vente Beaussant-Lefèvre, Paris, 24.11.2010). Sucrier, 1759-1760 (vente Christie’s, Genève, 17.5.1994). Aiguière et bassin au chiffre JF, 1762-1763 (dits de 1760-61) (vente Christie’s, New York, 18.4.1991, coll. Meyer de Schauensee, R. et P.Jourdan-Barry). Aiguière à armes de cardinal, 1763 (vente Marius Paulme, Paris, 18.4.1923; Thuile, 1969). Paire de flambeaux monogrammés SBC, 1763, 1130 g. (ventes Millon, Paris, 6.1997; Dupont, Morlaix, 3.8.2016; Fraysse, Paris, 15.11.2017). Deux flambeaux aux armes des Rouvairollis et de Champflour, 1763 (ex coll. Jourdan-Barry; v. Kugel, 2005). Aiguière aux armes des Mengaud de Lattage et Dalmas de Boissière, 1763 (coll. Demidoff, ventes Palais San Donato, Florence, 15.3.1880; Fraysse & associés, Paris, 9.11.2011). Écuelle et présentoir, 1765 (Thuile, 1969; vente Poulain Le Fur, Paris, 4.6.1993). Moutardier, 1766 (vente Christie’s, Paris, 19.12.2007). Écuelle couverte et son présentoir, à armoiries, 1766-1767, 1727 g. (ventes Sotheby’s, Paris, 10.4.2008 et 18.4.2012). Petits flambeaux, 1768 (W.J.Cripps, Old French plate…, Londres, 1920). Calice en vermeil, 1768-1774, Montauban, église du Fau (Thuile, 1969, exp. 1956). Cuiller à saupoudrer à armoiries d’alliance comtales, 1768 (vente Coutau-Bégarie, Paris, 22.6.2016). Paire de salières, probablement 1768-1769, 256 g. (vente Fraysse & associés, Paris, 6.4.2016). Deux flambeaux aux armes des Portets, 1769, 1472 g. (vente Chassaing, Toulouse, 5.6.1991). Deux flambeaux sans bras de lumières aux armes des Portets, 1769, 1730 g. (vente Ader, Drouot, 3.12.1990). Deux flambeaux à bras de lumières aux armes des Portets, 1769, 3231 g. (vente Christie’s, New York, 18.10.1995). Paire de flambeaux, 1355 g. (vente Sotheby’s, New York, 12.4.1994). Flambeau d’une paire, 1770 (exp. 1936; coll. David-Weill; vente Ader, Paris, 24.11.1971). Paire de flambeaux, 1770 (exp. 1988). Flambeaux, 1770 (vente Amsterdam, 22.3.1960; Thuile, 1964) Écuelle et présentoir, 1770-1771, 1710 g. (exp. 1988). Écuelle couverte et présentoir aux armes des Gardès, 1771 (vente Rouillac, Vendôme, 8.6.2008). Paire de flambeaux à armoiries comtales, 1771, 1350 g. (Thuile, t.2; vente Kaczorowski, Nantes, 11.10.1985; exp. 1988). Paire de flambeaux de toilette, 1772, 340 g. (exp. 1988). Bougeoir à main, 1772 (vente Fraysse & associés, 7.12.2011). Écuelle couverte et présentoir à côtes torses, 1772-1773, 1700 g. (coll. Thyssen-Bornemisza, vente Sotheby’s, Paris, 13.12.2005). Cafetière tripode, 1772 (coll. G.Duphénieux; Thuile, 1969). Huilier, 1772 (coll. Fulcrand; Thuile, 1969). Paire de mouchettes et plateaux, 1773 (vente Sotheby’s, Paris, 10.6.2003). Paire de flambeaux, 1774, 1335 g. (vente Ader, Paris, 18.4.1983). Cuiller à ragoût, 1774, 195 g. (vente Fraysse & associés, Paris, 4.6.2007). Bougeoir à main, 1775, 229 g. (vente Fraysse & associés, Paris, 2.12.2009). Huilier monogrammé, 1775 (vente Fraysse & associés, Paris, 2.4.2008). Huilier monogrammé, 1776, 910 g. (vente Christie’s, Paris, 22.6.2004). Deux flambeaux aux armes des Clausade-Saint-Amarand, 1776 (coll. Pimpin-Guernon, Marseille; Thuile, t.3, 1969; exp. 1988). Bougeoir à main, 1776, 1240 g. (vente Sotheby’s, Londres, 27.5.2009). Aiguière et bassin aux armes des Teynier et Lombrail, 1776-1777 (ex coll. R. et P.Jourdan-Barry, vente Sotheby’s, 18.4.2012). Aiguière monogrammée et bassin, 1776-1777 (vente Audap, Paris, 9.6.1995, cat. Bernard de Leye, Biennale des antiquaires, Paris, 2006). Écuelle, 1776-1777 (coll. J.Baur, Thuile, t.3, 1969). Verseuse tripode, 1778, 735 g. (vente Lelièvre, Saint-Jean-de-Luz, 5.6.2014). Verseuse tripode à guirlandes, 1780, 820 g. (ventes Leblanc, Paris, 27.1.1986; Tajan, Paris, 10.7.1995). Aiguière (ventes Malphettes, Toulouse, 17.6.1975; Delorme & Fraysse, Paris, 3.4.2002). Salière, 104 g. (Thuile, 1969). Théière sur soucoupe (exp. 1936; Thuile, t.3, 1969).

Samson, Barthélemy (dit Samson neveu), orfèvre français reçu en 1757 à Toulouse, *19.11.1728 Toulouse, †11.3.1782 Toulouse.

Poinçon: B entre deux grains, SAM/SON, une rose en dessous. Fils de Louis Ier Samson et de Jeanne Françoise Barrau (†2.8.1762), il est baptisé, paroisse de la Dalbade le 21.11.1728 avec pour parrain l’orfèvre Barthélemy Rieumes. Il a trois sœurs: Philippe, Bernarde et Marie (épouse du maître orfèvre Descotte à Avignon). Il fait son apprentissage chez son père. Le 22.1.1757, il est reçu maître orfèvre et désigné de son vivant comme Samson neveu par comparaison avec son oncle Louis II. Le 12.7.1757, il épouse Françoise Reynaud (†4.5.1793), fille de François Reynaud, potier d’étain, et teste dès le 22.11.1757 (en faveur de ses enfants ou à défaut de sa femme qu’il fait son héritière universelle). Durant sa carrière, il prend pour apprentis Charmes Perrain en 1757, Georges Filliol (1762), Joseph Pontié (1767), Antoine Gay (1772), Jean-Baptiste. Darnaud (1773), Jean André Laurant (1774), Mathieu Franc (1778), ensuite orfèvre à Revel, François Chaslond, fils d’un orfèvre de La Rochelle (1778), Antoine Hugues Berger (1779), fils de François, maître orfèvre à Valence lui-même naguère formé dans différents ateliers toulousain, Joseph Viguier (1781). En 1782, il est accusé d’avoir livré un certificat d’apprentissage de complaisance à Jean-Batiste Arthaud et condamné par les garde. La décision est néanmoins cassée par la cour des Monnaies le 25.2.1782. Il prend aussi Guillaume Germain Fronton qui interrompt son apprentissage, ce qui donne lieu à règlement tardif chez le notaire Saurine le 93.7.1792 avec sa veuve, Françoise Reynaud (Arch. dép. Haute-Garonne, 3E 1187). Il meurt le 11.3.1782 et est inhumé le 13 à la Daurade. Barthélemy S. a une production variée et de grande qualité. Quelques commandes à l’orfèvres sont connues par les archives: le 29.3.1762, il est nommé pour les réparations de moins d’1 once pour l’orfèvrerie religieuse de Saint-Sernin à Toulouse (L’Auta, 1947(176)51). Le 11.9.1767, Félix François d’Espie et son épouse Catherine Blandine de Catelan, engagent une procédure à l’encontre de l’orfèvre pour retard à achever leur commande d’orfèvrerie pour laquelle ils ont fourni la matière (Arch. mun. Toulouse, FF 811/9, liasse 189). Le 16.9.1768, une autre procédure est engagée pour retard de livraison par la dame de Martres, veuve d’Aignan, contre l’orfèvre et le graveur Pierre Brondes, qui doivent livrer 56 mars 7 onces d’argent, soit 18 couverts filetés, six cuillers à ragoût, une écuelle ciselée avec son couvert, quatre plats, « un d’entrée, un pour le bouilli et deux hors d’œuvre », la matière lui ayant été fournie le 20.1.1766. Tout est livré dans l’année 1768. En 1770, « Samson neveu » reçoit commande d’une médaille d’or par les capitouls de Toulouse pour don à l’occasion du baptême de l’enfant de Jean-Joseph Gouazé, professeur en droit et chef du consistoire (V.Fons, Mémoires de l’académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, 1876(7e série, t. VIII)24). Le 22.9.1779, à la suite de saisies, il acquiert le bail du graveur Pierre Brondes, rue des Grands-Carmes, maison confrontant au levant la maison du sieur Samson orfèvre, au couchant le sieur Dulaurier orfèvre. Le 30.8.1781, il remet à la comtesse d’Esparbès un bougeoir (3 marcs, 6 onces) facturés 277 livres; le 13.7.1781, il lui livre 12 cuillers à café (1 marc 2 onces 6 gros) facturés 156 livres, 10 sous, 6 deniers. Comme Louis II Samson, l’orfèvre est prolifique et comme Louis II Samson, il a représenté les plus grands ateliers toulousains : avec des œuvres tant d’orfèvrerie religieuse que civile, au nombre desquelles des écuelles notables. Une diversité de types d’objets retrouvés à l’heure actuelle encore plus large que Louis II (aiguière, assiettes, bougeoir à main, brochette, calice et patène, ciboire, couvert, crémier, cuiller à ragoût, à saupoudrer, écuelle, encensoir et navette, flambeau, hochet, huilier, moutardier, plats de diverses formes, poivrière, salière, saucière, sceau, sucrier, timbale, vase, verseuse). Il a de nombreux commanditaires institutionnels : les capitouls de la ville de Toulouse, l’archevêché, académie des jeux floraux de Toulouse (vase et fleurs d’argent, 1757 (vente Fraysse & Associés, Paris, 9.11.2011). Les armoiries des œuvres conservées en mains privées, rarement identifiées lors des ventes, donnent une majorité à l’ère de rayonnement toulousaine, par exemple les familles de Bosanquet (huilier, 1770, et sceau, 1770-1775 (exp. 1988), Bernard de Raymond-Cahuzac et Claire de La Tour de Saint-Paulet (flambeaux, 1773, exp. 1988), des Delpy de Toulouse (vente Palais Galliéra, 9.12.1962; v. Thuile, 1964), des Sevin de Quincy (six plats, 17631764 (exp. 1988, vente Sotheby’s, Paris, 6.5.2016).

ORFÈVRERIE: Caylus (Tarn-et-Garonne), Notre-Dame-de-Livron, calice, 1775 (classé monument historique). Detroit, Institute of arts, verseuse en argent à armoiries d’alliance et couronne de marquis (legs Ribert H. Tannahill), v. 1764. Moulins, Musée de la Visitation, aiguière, 1763-1764. New York, Metropolitan Museum, aiguière et basin, 1771. Saint-Justin (Gers), église, calice et patène, 1777 (classés monuments historiques). Saint-Lary (Ariège), commune pour l’église, ciboire, 1775-1781, et croix en argent (classés monument historique). Saint-Lizier (Ariège), encensoir et navette, 1779 (classés monuments historiques). Toulouse, Musée Paul-Dupuy, reliquaire de Sainte-Germaine, 1762-1768; bouillon à oreilles et présentoir (dépôt du Louvre), 1764-1765 (achat Galerie Charpentier, 10.12.1951); flambeau (d’une paire) aux armes de Joseph Julien de Rigaud, 1775-1776 (v. Thuile, t.3, 1969; exp. 1988). vase et trois œillets d’argent, de l’académie des jeux floraux de Toulouse, 1772-1773 (Thuile, 1964; L’Olifant. Arts décoratifs, sciences et techniques, arts graphiques, en Midi-Pyrénées. Revue trimestrielle des amis du musée Paul Dupuy, 1992(2)3); bougeoir à main, 1776-1777 (exp. 1988)

Expositions : Paris, Musée des Arts décoratifs, 1936, Orfèvrerie française civile de province du XVIe au XVIIIe siècle; 1988, Toulouse, Musée Paul-Dupuy, Orfèvrerie toulousaine au XVIIIe siècle; 2000, Toulouse, Musée Paul-Dupuy, Dix ans d’enrichissement; 2016, Detroit, Institute of arts, Coffee, Tea, and Chocolate: Consuming the World.

Bibliographie : v. supra. F.Dennis, Three centuries of French domestic silver. Its makers & its marks, 1960, New York, Metropolitan Museum of Arts

Production en collections particulières: vase et fleurs d’argent, 1757 (vente Fraysse & Associés, Paris, 9.11.2011). Écuelle et présentoir, 17601761 (vente Rheims, Paris, 10.12.1962). Paire d’attelets (Thuile, t.2; exp. 1988). Hochet, 17601782, 80 g. (ventes Adjug’art, Brest, 22.7.2015; Daguerre, Paris, 22/04/2016). Brochette, 17601768 (vente Fraysse & associés, Paris, 1.4.2009). Curette à moëlle, 17601782 (vente Cosqueric, Brest, 12.12.2012. Aiguière et bassin, vers 1762, 2005 g. (ventes peut-être Christie’s, Londres, 5-7.6.1893; sûrement Christie’s, Monaco, 17.6.2000, Christie’s, Paris, 3-4.5.2016). Deux flambeaux, 17621768, 1615 g. (ventes Sotheby’s, Monaco, 27.11.1979; Chapelle Perrin, Versailles, 14.6.1981). Sucrier couvert, 504 g, 1763 (exp. 1988, vente Audap Mirabeau, Paris, 15.3.2016). Crémier à cotes torses, 1763, 215 g. (Thuile, t.2; exp. 1988). Cuiller et fourchette, 1763, 250 g. (exp. 1988). Timbale gravée « Chirard », 1763 (vente Audap Mirabeau, Paris, 15.3.2016). Quatre plats à ragoût et deux plats ronds aux armes des Sevin de Quincy, 17631764 (exp. 1988, vente Sotheby’s, Paris, 6.5.2016). Aiguière, 17631764 (ventes Lair Dubreuil, Paris, 21.6.1923; Boscher, Morlaix, 15.8.1977; Lesueur, Brest, 17.3.1981). Aiguière et bassin à armes comtales, 17641765 (ex coll. Jourdan-Barry, vente Sotheby’s, Paris, 18.4.2012). Quatre flambeaux, 17641765, 3106-3109 g. (ventes Sotheby’s Monaco, 24.6.1986; Boscher, Morlaix, 23.5.1994; Sotheby’s, Genève, 14.11.1994,). Bougeoir à main, 1764 (exp. 1988). Écuelle surmontée d’un petit Hercule et présentoir, 17651766, 1380 g. (exp. 1988). Moutardier à côtes torses, 17641765, 147 g. (vente Sotheby’s, Paris, 10.6.2004). Assiette gravée « James Arre », 1767 (vente Fraysse & associés, Paris, 9.11.2011). Quatre flambeaux unis, agrafes à coquille, armoriés (probablement aux marquis de Lostanges), 1767, 3213 g., (vente Beaussant-Lefèvre, Paris, 25.3.2011). Bougeoir à main, 1768, 145 g. (vente Fraysse & associés, Paris, 9.11.2011). Verseuse unie, 1768 (vente Christie’s, New York, 21.10.1993). Écuelle, 1768 (vente Sotheby’s, Londres, 10.3.1999, Écuelle couverte à petit Hercule et présentoir, 1495 g, 1769 (exp. 1988, vente Audap Mirabeau, 15.3.2016). Cafetière gravée d’armoiries comtales, probablement 17691770 (vente Sotheby’s, Paris, 3.5.2016). Écuelle et présentoir, 17701771 (vente Ader, Paris, 1.3.1993). Cuiller à ragoût à armoiries postérieures des Aignan de Commarque, 1770, 190 g. (exp. 1988). Verseuse tripode, 1770, 783-800 g. (Thuile, t.2; exp. 1988; vente Audap Mirabeau, Paris, 15.3.2016). Plat ovale, 1770, 830 g. (Thuile, t.2; exp. 1988). Porte-huilier aux armes des Bosanquet, 1770, 1030 g. (exp. 1988). Paire de salerons, 1770 (vente Chochon-Barré & Allardi, Paris, 26.1.2017). Paire de salerons monogrammé HG, 1771, 243 g. (vente Perrin Royère Lajeunesse, Versailles, 16.10.2016). Sceau aux armes de Marc-Antoine de Toulouse-Lautrec et Suzanne Louise de Bosanquet, 17701775 (Thuile, t 2, exp. 1988). Paire de flambeaux, 1771, 960 g. (exp. 1988, vente Christie’s, Genève, 19.11.1996). Paire de flambeaux à armoiries comtales 1771, 1142 g. (vente Briest Poulain Lefur, Paris, 25.6.2003). Huilier, 1771, 990 g. (exp. 1988). Huilier, 1771 (L’Estampille, 1980(127). Écuelle et présentoir, 17711772, vente Chambelland Giafferi, Paris, 11.5.2001; L’Estampille 2003(385). Deux salières et deux poivrières monogrammées MB, 1772 (exp. 1988, vente Audap Mirabeau, Paris, 15.3.2016). Huilier, 1772, 582 g. (vente Christie’s, Genève, 19.5.1998). Verseuse tripode à armoiries d’alliance comtales, 1772 (dite aussi de 17681774 et 1770), 884 g-935 g. (vente Crédit municipal, Paris, 26.1.1989, Revue du Louvre, 5.1989, Connaissance des arts, 12.1992, vente Fraysse & associés, Paris, 8.2.2012). Verseuse tripode, 1772, 1150 g. (exp. 1988). Verseuse tripode, 17721773, 773 g. (vente Sotheby’s, 10.6.2004). Paire de flambeaux, 17721773, 1520 g. (vente Labarbe, Toulouse, 17.6.2003). Saucière armoriée, 17731774, 22 cm (ex coll. Melle Puiforcat, vente Laire-Dubreuil, Paris, 16.5.1930, v. Thuile, 1964). Trois cuillers et cinq fourchettes, 1773, gravées « PD », 643 g. (vente Chausson, Toulouse, 14.4.2016), Cuiller à moutarde, 17731774 (vente Sotheby’s, Paris, 3.5.2016). Paire de flambeaux aux armes de Bernard de Raymond-Cahuzac et Claire de La Tour de Saint-Paulet, , 1773 1280 g. (exp. 1988). Paire de flambeaux à armoiries effacées, 17731774, 1544 g. (ventes Fournié, Toulouse, 20.3.2007-15.5.2014, vente Sotheby’s, Paris, 6.5.2015). Écuelle couverte, 1774 (coll. É.Cochet, ventes Fraysse & associés, Paris, 9.11.2011, 4.4.2017). Verseuse tripode, 17741780, 780 g. (vente Gautier, Goxe, Belaisch, Enghien, 26.5.2002). Huilier à armes de marquis, 1775 (vente Coutau-Bégarie, Paris, 13-14.12.2017). Assiette gravée, 17751781, 425 g. (vente http://www.fonfoneata.be, vu le 26.12.2017). Verseuse tripode, 1775, 365 g. (vente Ferri, Paris, 16.10.1990). Verseuse tripode unie, 1775, 886 g. (vente Sotheby’s, Monaco, 15.6.1997). Verseuse tripode, 1776, 850 g. (vente Lombrail, Saint-Maur, 30.6.1996). Verseuse tripode, 1776, 420-427 g. (ventes Rheims, Paris, 17.3.1966; Martin, Versailles, 15.5.1966). Soupière à armes de marquis, 1776 (Thuile, 1964, Drouot, 16.5.1952, coll. Bulgari, Rome, 1961, coll. C.W. Engelhardt, Christie’s, New York, 18.10.1995). Moutardier et soucoupe, 1776 (Thuile, 1969, t.3). Crémier, 1776 (Connaissance des Arts, 6.1958). Bougeoir, 1776 (exp. 1936). Salière, 1776, 140 g. (vente https://us.expertissim.com, vu le 26.12.2017). Cuiller à saupoudrer, 93 g. 1776 (vente Leclere, Paris, Drouot, 2.10.2015). Aiguière et bassin, 17761777 (vente Piasa, Paris, 9.6.2000). Paire de flambeaux à armoiries comtales, 1777, 1140 g. (vente Pescheteau Godeau, Paris, 26.2.1996). Cafetière, 1778 (coll. Jourbin en 1936, exp. 1936). Bassin d’aiguière, 1778 (Paris, coll. J.H.Baur en 1968, v. Thuile, 1964). Aiguière et bassin, 17781779 (vente Rheims, Paris, 21.6.1963, Thuile, 1969, t.3). Verseuse tripode à deux monogrammes, 1780, 678-690 g. (Thuile, vol.2; exp. 1988, vente Audap Mirabeau, Paris, 15.3.2016). Plat rond, 1781 (Thuile, 1969). Huilier, XVIIIe siècle, 990 g. (vente Primardéco, Toulouse, 31.3.2015). Écuelle gravée des armes des Delpy de Toulouse dans écrin de cuir originel, date non vérifiée, vente Palais Galliéra, 9.12.1962, v. Thuile, 1964). Moutardier en vermeil armorié (exp. 1936). Moutardier, (exp. 1936).

Samson, Louis (dit Louis III), orfèvre français reçu en 1778 à Toulouse (*1.2.1753 Toulouse , †9.10.1822 Toulouse).

Fils de Louis II S. et de Jeanne Marie Fraissinet, il est baptisé le 10 paroisse de la Dalbade (comme ses enfants). Le 5.1.1778, il est reçu maître orfèvre. Il déclare avoir exercé dès son bas âge avec son père puis en diverses villes du royaume. Le 11.4.1780, à Carcassonne, il épouse Marie Françoise (†4.7.1785 Toulouse), fille de l’orfèvre Pierre Lambert. Parmi ses témoins, Etienne Siffren Marrel, marchand orfèvre. Il n’en n’a pas de postérité. Le 31.1.1786, à Toulouse, paroisse de la Dalbade, il épouse Jeanne Marie Antoinette dite Jeanne Marie Capoulat (Toulouse, 24.1.1765†1828 Toulouse), fille de marchand, dont il a au moins trois enfants dont François Marie Louis (*4.12.1788). En 1783 et 1787. Il est garde des orfèvres. Il prend pour apprentis: Jean-Marie Flotard (1780), Bernard Roc-Daurio (1781), Jean-François Miron (1785), Frédéric Vidal (1786), Jean Chahuet (1788), Il délivre des certificats aux compagnons J.F.A. Monlor (1783) et Antoine Gailhard (1789).  Puis passe la Révolution. À partir de 1798, les poinçons de maîtres sont réformés pour un poinçon losangique. Le sien est traditionnellement identifié comme un « S sommé d’un soleil rayonnant ». Louis III prend à nouveau des apprentis: Bruno Penderiès (1801), François Juvenel (1806) . L’atelier se spécialise dans la fabrication en nombre d’orfèvrerie religieuse remplaçant tout ce qui a disparu à la Révolution, et a une abondante production de calices, ciboires, ostensoirs, navettes et encensoirs, croix de profession dans tout le sud-ouest de la France, d’une richesse variable suivant les commanditaires. On y trouve souvent luxuriance de fruits, fleurs, feuillages, éléments sculptés au naturel. Dans le Tarn-et-Garonne, un tiers des pièces religieuses de 1798-1809 sont poinçonnées par Louis III Samson. Nombre sont protégées au titre des Monuments historiques (39 pour le seul département de l’Ariège en 2018). Seules quelques œuvres notables sont ici recensées tant le nombre est important. L’orfèvre teste le 12.6.1821 chez Me Hugues Louis Ollier à Toulouse en faveur de sa femme « qui n’a cessé de m’aider dans mon commerce, je lègue les outils, bronze, cuivre, dessins et autres objets relatifs à mon commerce, ainsi que les marchandises et fonds de magasins… voulant que mon épouse continue de gérer et administrer ma maison d’orfèvrerie qu’elle a  jusqu’ici si bien dirigé avec moi ». Le 9.10.1822, il meurt 43 rue des Filatiers. Sa mort est déclarée par les orfèvres Barthélemy Caussidou (Cassidou) et Jules Bourgais. Sa veuve Jeanne Marie poursuit la production avec son fils Louis. Claude Aliquot pense qu’elle utilise le poinçon modifié « S sommé d’un soleil rayonnant et soutenu par un point de remède en pointe ». La presse locale, Le Journal de Toulouse (changeant de titres selon les périodes) relaie quelques informations sur l’activité de l’atelier. Le 5.11.1816: « Le petit monument qu’on vient de construire pour placer convenablement la sainte épine […] cette nouvelle châsse est en argent; elle a été parfaitement exécutée par M. Samson, orfèvre de cette ville, d’après les dessins de M. Pomian, professeur de géométrie et de perspective et architecte de la préfecture, remarquables par la légèreté, la grâce et la pureté de ses formes ». Le 18.10.1820, il est signalé que Charles Cahier, orfèvre du roi, quai des orfèvres à Paris met en vente et en dépôt chez « Samson fabricant d’orfèvrerie à Toulouse, une médaille […] représentant la France offrant à Dieu l’enfant si désiré… ».

ORFÈVRERIE: Avignon, Musée Calvet, paire de flambeaux, 1781. Hounoux (Aude), ostensoir, 1809-1819 (classé monument historique). Rodez, cathédrale, bâtons de processions ou masse d’huissier, 1er quart XIXe siècle (classés monuments historiques). Toulouse, église Saint-Sernin, reliquaire de la Sainte épine, sur le dessin de Jean-Pascal Pomian, 1816. Toulouse, église de la Daurade, deux couronnes de vermeil pour l’Enfant Jésus et la Vierge, 1798-1809; reliquaire dit de la Passion, 1819-1822 (les trois classés monuments historiques). Toulouse, Musée Paul-Dupuy, aiguière et bassin monogrammés BAB, 1809-1819. Collections particulières particulièrement notables :  statuette de Vierge à l’enfant, 1798-1807 (coll. communauté Marie-Auxiliatrice, Castelnaudary (v. Thuile, 1964 et 1969). Paire de flambeaux néoclassiques, 1783, 1675 g. (vente Daguerre, 4.11.2011). Paire de flambeaux gravés d’armoiries partiellement effacées surmontées d’une couronne comtale, 1784-1785, 30,5 cm, 1492 g. (ventes Sotheby’s, Paris, 20.6.2005, Christie’s, Paris, 25.6.2008). Sucrier avec sa prise avec fraises et son présentoir, 1809-1819 (vente Fraysse & associés, Paris, 7.12.2011). Paire de bougeoirs, à pattes de lion, 892 g. (vente étude de Provence, Marseille, 26.3.2003). Paire de flambeaux néo-classiques, 1798-1809, 1186 g. (vente Martin, Brest, 3.12.2002). 5 Calices, ciboire, 3 ostensoirs, croix d’autel, 2 pyxides, 1798-1809 (coll. association diocésaine de l’Ariège; exp. 2017). Navette à encens, 1819-1822 (vente Ader, Paris, 29.6.2015). Aiguière et son bassin en vermeil, 1819-1822 (vente Fraysse & associés, Paris, 24.3.2010). Lampe de sanctuaire à trois têtes d’ange en guise d’attache, 1819-1822, 1458 g. (vente Piasa, 8.6.2012). Verseuse marabout et écuelle à anses fermées, 1819-1822 (coll. Dupénieux, Thuile, 1969).

Expositions :2017, Pamiers, Carmel, Orfèvrerie toulousaine, 1650-1850 (cat. Claude Aliquot, chez l’auteur, 2017.

Bibliographie : C.Aliquot, Revue de Comminges, 2001(CXVII)397-418. A.-M.Uffler, « L’orfèvrerie religieuse en Tarn-et-Garonne », Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1985(CX)13-26.

Samson, François Louis (dit Louis IV), orfèvre français exerçant à Toulouse, *4.12.1788, †ap. 1855.

François Marie Louis, de son nom de baptême, est le fils de Louis III Samson (†1822) et Jeanne Marie Capoulat (†1828). Le 29.6.1818, il épouse à Foix Jeanne Marie Elisabeth Mercadier (*Foix, 6.7.1800, †Toulouse, 22.8.1824), dont il a à Toulouse Louis Jules (8.7.1819) et Jeanne Marie Augustine Louise (18.7.1822). Le 5.1.1828, il se remarie avec Marie Marthe Eulalie Anaïs Teulière (*Capoulet, 4.9.1805, †idem, 27.7.1870), fille de notaire, dont il a Joachim Marie Thérèse (*9.7.1829). Il travaille dans l’affaire familiale. Le poinçon utilisé à cette période par l’atelier, sans date de début certaine, est « un gros S sommé d’un soleil rayonnant et soutenu par un grain de remède en pointe. Claude Aliquot a émis l’hypothèse d’un début vers 1817-1819 à un changement de poinçon de titre et garantie. En 1822, au décès de son père, l’atelier est tenu avec sa mère Jeanne Marie (†1828). Le 21.11.1822, il est mentionné comme orfèvre dans un acte de la succession paternelle. Actif jusque 1854 selon C.Aliquot, on trouve son commerce dans les annuaires des artisans et commerçants à « Samson, fabrique d’argenterie, rue des Filatiers » (au moins entre 1839 et 1844). Vers 1854 Joseph Favier (famille d’orfèvres de Lyon) reprend le commerce Samson, 43 rue des Filatiers, et s’installe ainsi à Toulouse. Le Journal de Toulouse (changeant de titres selon les périodes) donne plusieurs témoignages sur l’activité de l’atelier. Le 27.6.1840, « A la procession de la paroisse du Taur, qui a eu lieu jeudi, on remarquait un magnifique ostensoir en vermeil d’une très grande hauteur et dont la forme est des plus gracieuse. Nous avons vu de près de beau travail, qui est dû à M. Samson, orfèvre de notre ville. L’harmonie de composition et les détails du dessin, où se décèle une inspiration raphaëlique, lui font le plus grand honneur ». Entre le 1er et 14.5.1845, à répétition, « quelques personnes malveillantes, ou dans l’erreur, ont répandu que M. SAMSON, marchand orfèvre, rue des Filatiers, n  43, avait quitté les affaires. Il n’en n’est rien; son atelier, à Toulouse, est toujours en activité, et si M. Samson habite Paris une partie de l’année, c’est pour y veiller à l’exécution de certains ouvrages importan[t]s qui lui sont commandés tant en France qu’à l’étranger […] Son magasin de Toulouse est toujours abondamment fourni en vases sacrés et vaisselle de table. – Ses modèles sont très-variés et du dernier goût ». Entre les 20.7 et 4.8.1847, une petite annonce est passée par M. Carrani, professeur d’italien domicilié « chez M. Samson, orfèvre, rue des Filaliers, n° 43, au premier étage ». Pour ses œuvres v. C. Aliquot qui a vérifié et identifié 26 objets cultuels à son poinçon classés monuments historiques dans le seul département de l’Ariège (propriétés des communes).

ORFÈVRERIE: Collections particulières: 6 calice, 4 ciboire, ostensoire, encensoir, navette, 1819-1838; pyxide, reliquaire de la Sainte-Croix déposé au trésor de Daumazan-sur-Arize, après 1838 (coll. association diocésaine de l’Ariège; exp. 2017).

Exposition : 2017, Pamiers, Carmel, Orfèvrerie toulousaine, 1650-1850 (cat. Claude Aliquot, chez l’auteur, 2017.

Bibliographie : Claude Aliquot, « L’orfèvrerie religieuse toulousaine au XIXe siècle: Les Samson », Revue de Comminges, 2001(CXVII)397-418. C.Aliquot, Les Samson et les Favier dans le renouveau de l’orfèvrerie religieuse au XIXe siècle à Toulouse et ailleurs, Claude Aliquot, 2014.

Samson-Laborde, Louis (né Louis Laborde), orfèvre-bijoutier à Toulouse, *9.3.1784 Toulouse, †7.2.1841 Toulouse).

Fils de Jean-Baptiste Laborde (†14.8.1783), huissier, et de Jeanne Marie (7.8.1750 Toulouse, †10.3.1784 Toulouse), fille de l’orfèvre Louis II Samson. Orphelin à la naissance, il est baptisé paroisse de la Dalbade, sous le nom de Louis Samson, avec pour marraine et parrain Marguerite Bordes et l’orfèvre Louis III Samson, qui devient son curateur. Le 24.3.1813, il se marie avec Marie-Jacquette Balza (*12.12.1785 Toulouse), en présence de son oncle Louis III S. et de l’orfèvre Jean Brousse (Journal de Haute-Garonne, 3.4.1813). Ils ont au moins deux enfants. L’état civil le situe en 1813 rue Pharaon, en 1814 39 rue des Filatiers, en 1819 place Bourbon. En 1840-1841, il apparaît dans les annuaires, parmi les bijoutiers, sous la raison « Louis Samson et Laborde », rue des Polinaires. Auguste Vaissière (*1808), fait son apprentissage chez lui et y reste comme ouvrier jusqu’en 1836 avant de monter dans un atelier parisien (Bulletin de la société d’encouragement pour l’industrie nationale, 1867). Le 7.2.1841, Samson-Laborde meurt 26 rue des Polinaires. L’enseigne est signalée dans les annuaires jusqu’en 1853 avant qu’un nouvel atelier « Laborde » ouvre 12 rue des Couteliers en 1854. Il s’agit de son fils Jean Marie Justin (*28.12.1819 Toulouse).

ORFÈVRERIE: Collections particulières: 2 ciboires, ostensoir, 1819-1838 (coll. association diocésaine de l’Ariège; exp. 2017).

Exposition :2017, Pamiers, Carmel, Orfèvrerie toulousaine, 1650-1850 (cat. Claude Aliquot, chez l’auteur, 2017.

Bibliographie : Claude Aliquot, « L’orfèvrerie religieuse toulousaine au XIXe siècle: Les Samson », Revue de Comminges, 2001(CXVII)397-418. C.Aliquot, Les Samson et les Favier dans le renouveau de l’orfèvrerie religieuse au XIXe siècle à Toulouse et ailleurs, Claude Aliquot, 2014.

H.C.

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